Coupe de France de Volley-Ball : Zoom sur les risque de blessures sportives

volleyballLa coupe de France de volley-ball vient de se terminer et alors que Tourcoing arrose probablement encore sa victoire, nous nous proposons de revenir sur les risques de blessure de ce sport olympique depuis 1964.

Le volley-ball nous vient des Etats Unis où il a été inventé en 1895. Il s’agit d’un sport collectif : deux équipes de six joueurs se disputent un ballon rond. Le terrain est scindé en deux par un filet et mesure 18 mètres sur 9. Le but du jeu ? Faire tomber le ballon dans le camp adverse sans possibilité de retour à l’envoyeur.

Une variante : le beach volley qui réunit seulement deux équipes de 2 joueurs sur le sable.

 

Dans le volley-ball, ce sont les déplacements multidirectionnels et les nombreux sauts qui mettent à mal les muscles et articulations du volleyeur et de la volleyeuse. Et pourtant, selon des chercheurs norvégiens, le volley serait un des sports collectifs les moins risqués en termes de blessures : la perte du temps en cours de match pour cause de blessure est de 3,8 heures pour 1 000 heures joués ce qui est très faible. Cependant au niveau de la fréquence des blessures, la moyenne reste très élevée… Nous faisons le point.

 

La cheville

Loin devant, l’entorse de la cheville est la blessure la plus fréquente sur les terrains de volley. Ce sont bien souvent les changements brusques de directions, les changements d’appui et les multiples sauts qui sont à l’origine de cette blessure. Sa gravité peut être très variable et le traitement dépendra de l’entorse. Nombreux médecins préconisent l’approche en quatre phase : repos, glace, compression et élévation… éventuellement couplé à des anti-inflammatoires et le tout est un bon traitement initial. Il faudra cependant rapidement s’assurer qu’il n’y a pas de fracture. Une fois ce risque écarté, une rééducation est débutée afin d’éviter des risques de récidive.

Le volley est un sport où on saute énormément, ce qui peut également mettre à rude épreuve le talon d’Achille, et entraîner une tendinite bien douloureuse. Un bon échauffement et des chaussures adaptées réduisent considérablement ce risque de blessure, même si la surface du terrain, très dure, reste un facteur à risque. N’oubliez pas non plus les protège-chevilles semi-rigides qui peuvent également éviter les entorses.

 

Le genou

Le volley-ball met à rude épreuve les genoux car les déplacements latéraux sont fréquemment associés aux réceptions de sauts qui ne sont souvent pas verticaux. De même les différents déplacements en cours de jeu ainsi que les flexions nombreuses flexions sollicitent fortement cette articulation. On parle même du « genou du sauteur » quand le tendon rotulien est atteint d’une tendinite.

Ainsi la tendinite rotulienne est une blessure relativement fréquente chez les volleyeurs. Réduire les sauts lors des entraînements peut être un bon moyen de réduire ce type de blessure. On conseille également de suivre des règles d’hygiène de base que tout sportif se devrait de suivre : une bonne hydratation, une bonne alimentation, un bon sommeil, un bon échauffement, voire le gainage du genou affaibli.

Une tendinite n’entraîne pas forcement l’arrêt de l’entraînement, le volleyeur peut en profiter pour travailler les points qu’il néglige habituellement (jeu de passe, préparation physique, étirements, etc.)… tout cela accompagné d’anti inflammatoires, de glace sur le genou et d’un cataplasme d’argile verte.

Les ménisques également peuvent être altérés par ce sport rebondissant, car le ménisque, qui se situe entre le fémur et le tibia, est un peu l’amortisseur du genou. C’est ainsi que la volleyeuse Mari Hole, à Béziers a vu sa saison terminée prématurément suite à la détection d’une fissure du ménisque.

 

Les doigts

Les sports de contact avec le ballon sollicitent fréquemment les doigts. En effet, le ballon vient souvent frapper à toute vitesse le bout des doigts du contreur. Chez les débutants, tous les doigts peuvent être concernés, mais souvent les blessures ne sont pas bien graves car la vitesse du ballon est moindre. Par contre chez les professionnels, la balle peut atteindre les 100km/h et le choc encaissé par les doigts est alors considérable. Il peut arriver très rarement qu’un os se casse, mais de façon plus générale, on observe une foulure du doigt, c’est-à-dire une enflure qui dure entre 6 et 8 semaines. On stabilise alors un doigt blessé à un doigt saint grâce à un tape

Des blessures à répétition au niveau des doigts entraînent bien souvent aux alentours de 40 ans l’apparition d’arthrose qui provoque des douleurs et des raideurs voire une déformation visible des articulations.

On peut également voir apparaître ce qu’on appelle le syndrome de la main froide qui se manifeste par des sensations d’engourdissement dans les doigts, de douleur voire parfois d’un changement de couleur (le doigt devient blanc). Ceci est provoqué par les traumatismes à répétition des doigts et une atteinte vasculaire des extrémités.

Entorse ou fracture du poignet

Les sports de ballon pratiqué avec les mains sont souvent fatals pour les poignets. Les chutes main en avant pour se réceptionner mettent également à rude épreuve les poignets et peuvent provoquer un gonflement, une entorse du poignet voire dans les cas extrêmes une fracture. Le must en matière de chute est d’apprendre à rouler, comme les judokas, afin d’épargner ses poignets.

On croit souvent à tort que pour frapper fort le ballon, le corps doit se plier pour accompagner le mouvement. Or c’est souvent dans cette situation que la chute intervient car le joueur est alors complétement déséquilibré. Il est pourtant prouvé qu’un corps droit frappe un ballon avec bien plus de force qu’un corps plié.

Petite décomposition d’une attaque de volleyeur : la course d’élan, l’appel, la suspension et l’armé du bras, la frappe du ballon et enfin la chute. C’est cette dernière étape qui doit être contrôlée afin que l’atterrissage se fasse sur la partie avant des deux pieds puis sur les talons… le tout accompagné d’une légère flexion des genoux afin d’amortir la chute.

On peut également protéger ses poignets grâce à des protections qui réduisent fortement les risques d’entorses… mais quand toutefois le poignet est touché et que l’entorse est confirmée, tout comme pour la cheville, de la glace, du repos, une immobilisation et la surélévation du membre permettent de réduire notablement l’enflure. Dans les cas les plus graves, quand par exemple le ligament a été arraché, alors l’intervention peut être nécessaire.

 

Le volley-ball est un sport d’équipe complet qui permet de développer la coordination entre les membres supérieurs et inférieurs, les réflexes grâce à ces nombreux sauts et réception, mais également la concentration. Toutefois les contraintes physiques imposées à l’organisme par ce sport sont souvent la cause des blessures plus ou moins grave. C’est pour cette raison que nous ne le répèterons jamais assez prévention est le maître mot pour éviter les erreurs donc les blessures.

Du bon matériel (genouillères, chaussures, etc.) en bon état, un bon échauffement physique, une bonne hygiène de vie, une bonne hydratation et vous mettrez toutes les chances de votre côté pour éviter les blessures trop fréquentes.

Balle de Volley

Centre de Chirurgie Ostéo-Articulaire (CCO) - Polyclinique Saint-Privat - Rue de la Margeride -34760 Boujan-sur-Libron