Hanche

Les pathologies de la hanche

L’articulation de la hanche est une articulation profonde qui n’est pas accessible à la palpation; on la situe communément sur le coté, elle projette en fait des douleurs essentiellement en avant c’est à dire au niveau de l’aine.

Les douleurs provenant de certaines maladies du dos et celles venant de la hanche se confondent souvent car elles se ressemblent. De même, les douleurs de hanche descendent souvent vers le genou.

Il existe parfois, avant la naissance, dans le ventre de la mère, une mauvaise position des jambes du fœtus qui peuvent conduire a des malformations de la hanche appelées dysplasie. Celle-ci contribue, l’âge avançant, à favoriser l’arthrose de hanche, appelée coxarthrose (l’arthrose est l’usure douloureuse du cartilage de l’articulation concernée).

Articulation de la hanche      Labrum hanche

Il existe globalement trois types de maladies de la hanche :

  • Le premier groupe touche le plus souvent les patients jeunes : il s’agit des déchirures du ménisque de la hanche que l’on appelle le labrum, mais il peut aussi s’agir d’un conflit entre le col du fémur et l’os du bassin que l’on appelle le conflit fémoro-acétabulaire.
  • Le deuxième groupe est constitué des arthroses de la hanche appelées coxarthroses, elles surviennent le plus souvent chez des patients de plus de 50 ans et peuvent avoir des origines différentes : origine traumatique quand un accident a endommagé l’articulation, origine dysplasique quand une malformation de naissance a conduit a un dysfonctionnement  répété de l’articulation, origine microtraumatique lorsque le sport ou le port répété de charges lourdes a conduit l’articulation a s’user au fil du temps.
    Dans ce groupe seuls le repos , les médicaments puis les infiltrations (de cortisone ou de gel = acide hyaluronique) permettent de soulager la douleur, afin de repousser l’échéance inéluctable du remplacement de l’articulation par une prothèse de hanche.
  • La troisième maladie fréquente est l’ostéonécrose de hanche ou ostéonécrose de la tête du fémur, elle concerne des patients de tout âge (surtout entre 30 et 50 ans) mais l’intensité de la douleur liée à la mort progressive de l’os de la tête du fémur conduit à la mise en place fréquente d’une prothèse totale de hanche malgré l’âge du patient qui est pourtant, habituellement, un frein au remplacement de l’articulation (car une prothèse est une pièce le plus souvent en métal et en céramique, elle a donc une durée de vie limitée même si les progrès ont permis d’allonger cette durée à plus de 15 à 20 ans en moyenne).

    Malgré tout après de délai, non seulement la prothèse s’use mais l’os autour aussi et le changement ne peut se faire que si l’os n’est pas trop abîmé.

Pour faire face a ces trois types de maladies de la hanche, il existe de nombreux traitements : les plus fréquents sont les médicaments et notamment les anti-inflammatoires, les séances de rééducation adaptée, les injections intra-articulaires de produits médicamenteux et enfin en dernier ressort, lorsque aucune autre solution n’a permis d’apporter de soulagement : la chirurgie.

Chirurgie et opérations de la hanche

La chirurgie sous arthroscopie de hanche s’est développée récemment, elle est une technique qui nécessite un matériel adapté et seuls quelques centres en France comme la clinique Saint-Privat la pratiquent : il s’agit de réparer la hanche sans ouvrir l’articulation,  en faisant deux trous sur la peau, permettant de passer des instruments et notamment une micro-camera jusqu’au centre de l’articulation. On peut ainsi traiter les déchirures du ménisque de la hanche appelé « labrum », de la même façon que l’on traite les déchirures des ménisques du genou. On peut aussi traiter le conflit fémoro-acétabulaire, qu’il soit produit par effet câme ou par effet pince (cf. chapitre sur le conflit fémoro-acétabulaire).

La chirurgie prothétique se fait, elle, sans caméra; elle utilise par contre les techniques de plus en plus mini-invasives; la chirurgie mini-invasive de hanche qui s’est le plus développée ces dernières années est la voie antérieure mini-invasive; elle permet la mise en place de la prothèse totale de hanche sans aucune lésion musculaire, avec une incision de la peau de 6 à 7 cm; ceci permet entre autre, de raccourcir la durée d’hospitalisation à quelques jours voire à envisager une opération de la hanche en ambulatoire ce qui était impensable il y a quelques années seulement.

La mise en place d’une prothèse de hanche par voie antérieure mini-invasive est couramment pratiquée depuis 10 ans sur notre établissement, ce qui en fait un centre pionnier, elle permet ainsi de traiter toutes les arthroses et nécroses de la hanche dont nous avons parlé plus haut.

 

Centre de Chirurgie Ostéo-Articulaire (CCO) - Polyclinique Saint-Privat - Rue de la Margeride -34760 Boujan-sur-Libron